Topic 7190834

DH//834Re://T7190 [Tige/Blad/Rex9/Ulys/Pina - Clivage] post. 22-03-28 12:25:29

© photo https://www.flickr.com/creativecommons/Ray Shwann

CLIVAGE

Topic 7190835

DH//835Re://T7190 [Philo - Jauge] post. 22-03-29 14:24:20

JAUGE

Phil-Émond Brassard

Nous connaissons bien le proverbe disant que de se comparé aux autres nous consolent. J'ai ressasser souvent ce proverbe dans ma tête car je l'ai appris quand j'étais encore un jeune enfant. Ma mère disait cela comme un mot pour rire, ou pour se conforter quand elle se jaugeait par rapport aux autres. Après, plus tard, je me suis inscrit à l'université et je me suis confronter à plusieurs exemples d'étudiants qui en savaient plus que moi et qui avait plus d'expérience que moi.

Selon mon livre à moi, je pense que l'expression doit se présenter à l'envers. C'est en me comparant à moi-même que je me console car si je dois me référer à l'expérience des autres pour me jugé je déprime et j'empire les choses.

Quand j'ai commencé mon cours pour devenir technicien en réseaux, j’étais un jh insouciant pas nerveux et habile de ma présentation (théâtre, aime à se montré). Je me visualisais comme un être dégelé protéger par la scène comme un musicien qui s'exécute en publique et que tout le monde respectent car il est dans la lumière des spots. En mes années de collège j'étais un être amadoué par les autres. En plus je connaissais bien les régions du Québec j'avais été en Gaspésie, côte Nord les bois Francs partout (sauf en Abitibi) donc j'étais un voyageur émérite. Une fois j'étais même allé à Toronto avec mes parents et comme de raison j'avais vu les chutes Niagara.

J'ai finalement fait un exposer dans la classe pour me présenter aux autres et j'ai passer parni les premiers sauf qu'après, les autres se sont présenter à leurs tours et quel chute de mon piédestal!!! J'étais certain que j'allais être parmi les plus hot, j'ai du m'ôté cela de l'idée.

Les autres avaient des milliers d'amis sur FaceBook, moi, quelques-uns seulement, et honte supplémentaire, presque seulement que des cousins et cousines de ma famille. Une avait un agenda rempli comme celui d'Angela Merkel du tant qu'elle était chancellière. Une autre fille était familière avec Genève et parlait de la neutralité politique de la Suisse,

Un avait la nationalité chinoise et parlait français anglais, chinois, mandarin, traditionnel, et tout, un autre avait fouler le sol du Laos. Nombre de ces gens aux peaux variées sortaient du Moyen-Orient, de France et de l'Afrique fertile en expérience chaotiques de paysage et bénévolat en sol acerbe. Une autre fille provenant du Mexique avait constitué des groupes pour venir en aide aux démunis.

J'étais loin d'être un exemple d'exploration planétaire, mes maigres séjours à proximité de mon patelin ne m'avait pas élu au rang des plus hot de la classe. Quand je pense que la jeune fille sur qui j'avais un faible s'était baigner dans la mer Adriatique, ça me faisait une image très négative de mes expériences. Donc me comparer aux autres devenaient synonyme de mentalité étroite.

J'ai donc dû apprendre à être moi-même avec mes vertus plutôt qu'avec mes manquements, je n'étais pas quelqu'un qui avait connu les décombres en Haïti, etc, je n'étais pas un médecin sans frontière loin de là, mais j'ai dû me concentrer sur mes points positifs et reconnaître ma valeur intrinsèque niveau lecture, musique, expérience aux élections durant la dernière campagne et parti pris pour un groupe écologiste manifestant pour l'avenir de notre planète. Pour ce qui est des voyages, une fois la pandémie derrière nous, je me propose d'aller outre Atlantique, m'intéresser aux conflits en cours, accroître mon nombre d'amis sur les réseaux sociaux (sans en acheter des revendeurs de like) de vivre honnêtement avec mes limites et possibilités. Bref, me faire un vécu pour moi non plus n'avoir rien à envier aux autres, tel est mon but et je compte le réaliser en me fiant uniquement qu'à mes ressources qui ne sont pas si pauvres, c'est juste que je dois éviter de me comparer sans cesse à ceux qui ont plus d'importance que moi. On ne peut pas se vider soit même de ce qu'on est, seulement que de s'améliorer et de continuer en se regardant confiant dans l'avenir.

Topic 7190836

DH//836Re://T7190 [YveSp - Prestation] post. 22-03-31 16:37:48

Photo Guillaume Dulude - X. Harel étudiant en pragrammation - prototype d'un équilibre entre les cinq traits de personnalité - exemple d'agréabilité et de neurocité qui s'interposent au détriment d'une démarche intellectuelle en désaccord avec les prétentions orales du sujet.

Prestation de candidature pour inscription Mars 2022 (parrainée par YveSp)

Bonsoir à tous.

Aujourd’hui j’aimerais bien vous faire un p’tit vidéo pour vous parler d’une prise de conscience que j’ai eue, dernièrement, qui parle du travail d’équipe. Je me suis rendu compte que, des fois, on peut s’en mettre beaucoup sur les épaules. Moi par exemple, je suis quelqu’un qui demande très rarement de l’aide aux gens. Je suis quelqu’un qui, bon, je vais le dire, humblement, quelqu’un d’assez talentueux, qui touche un peu à plusieurs choses. Ça fait en sorte que je suis capable de faire beaucoup de choses par moi-même, mais, un moment donné, ça fait beaucoup à prendre sur ses épaules dans un gros projet par exemple. J’ai compris pourquoi, j’ai mis le doigt dessus. J’ai compris que j’étais un eu trop perfectionniste. Puis ça fait en sorte que j’ai de la difficulté à déléguer. Parce que quand t’es perfectionniste tu veux que les choses soient bien faites, à ta manière. Mais quand tu comprends que oui, t’es perfectionniste, faut que tu acceptes que les choses soient imparfaites, parce que rien n’est parfait, de toute façon, sur la terre. Faut que j’accepte de laisser les gens faire les choses, et si j’ai des tâches que je dois faire, mais que je suis pas le seul qui a cette capacité-là, cette compétence-là, c’est vraiment important de dire à quelqu’un: Hey, peux-tu m’aider, toute ça, là, pis en même temps pendant ce temps-là je vais pouvoir continuer à faire autre chose. Par exemple, j’ai compris aussi que, exemple que, on est bon dans une compétence précise, comme par exemple, moi je suis bon en, je fais de la programmation, par exemple. Mais il y a pas beaucoup de gens dans mon équipe de travail qui fait de la programmation. Par exemple, je suis bon en informatique. Probablement un des seuls. Donc c’est sûr que, quand il y a beaucoup de choses à faire, c’est important que je sois vraiment concentré à faire cet aspect-là, de ce projet-là, parce que il y a personne d’autre qui peut le faire. Donc c’est vraiment de faire les choses, euh, comment dire? que je sois à la bonne place. Donc c’est vraiment important, euh, une équipe, une équipe, c’est comme euh, on va dire… comme une équipe de sport. Je veux dire que chacun a ses forces, ses faiblesses, puis il y en a peut-être un qui, euh, c’est le meilleur à faire UN affaire. Mais, c’est vraiment important que je fasse cette chose-là si je suis le seul à faire ça. Puis j’ai compris que toutes les autres compétences, les autres facultés, qu’il y a plusieurs personnes qui peuvent le faire, mais c’est important que je sois pas le premier à sauter là-dessus parce que… je peux peut-être demander ailleurs. Donc j’ai comme vraiment appris, ces derniers temps, à demander de l’aide, à dire aux personnes, à être franc avec eux, puis à dire: T’sais, j’ai vraiment besoin de soutien dans… dans le travail, donc ça m’a fait vraiment un grand bien, là, dans la dernière semaine, que j’ai demandé beaucoup de l’aide, demandé toute ce soutien-là, de ces personnes-là, puis euh, je vous invite si, si vous êtes entrepreneur, si vous faites des projets, euh, dans le cadre de votre travail, ouin, d’apprendre vraiment à, euh, à déléguer, déléguer, c’est vraiment important si vous accomplissez, voulez accomplir, euh, des gros projets, et de pas vous en mettre trop sur les épaules. Donc euh. Et aussi, une autre chose que j’ai observée, c’est vraiment important de dire les choses en face. Pis, euh, par exemple, j’avais, euh, j’avais des partenaires, euh, j’avais de la difficulté avec un, un partenaire en particulier, puis finalement, j’ai décidé, de, de lui dire la vérité, de le regarder en face, et de lui dire tout ce que je pensais, et euh, d’être franc, c’était difficile, euh, mais après ça, il était dans la compréhension puis finalement, il était dans le travail des réseaux sociaux lui aussi, puis, ça été un bon échange, t’sais, pis en même temps, ça me force à travailler sur moi, t’sais, de dévoiler certaines choses chez la personne, et euh, t’sais des p’tits défauts, mais moi aussi j’ai des p’tits défauts, t’sais, que je dois travailler sur moi, puis euh, quand on est franc, puis on est authentique, euh, face à chacun, ben ça permet de mettre en lumière ces défauts-là qu’on a, mais que, euh, on remarque pas par nous-mêmes, parce que souvent c’est dans le caché, puis c’est difficile par soi-même de voir ce qui est caché en dedans de nous, donc c’est ça qui est bien avec la communication, avec les autres, c’est que, euh, les autres permettent de mettre en lumière ce qui est caché en nous, sinon c’est très difficile. Donc voilà, c’est tout ce que j’avais à vous communiquer ce soir, c’est très bien résumé, je le sais que parfois mes vidéos sont très longues donc j’essaie de résumer, donc je vous souhaite à tous une très belle soirée et on va se revoir dans une prochaine vidéo, euh, quand vous m'aurez accepté sur votre page publique. Bye bye.

Topic 7190837

DH//837Re://T7190 [Isla/Nitr/DavL/Flam/Kuma/YuLi/Blad/Frog/Grey - Gifle] post. 22-04-02 12:01:25

©Photo France-Inter

Gifle

Joe Daniels

Pour moi, ça montre à quel point ces courants de victimisation sont forts. On n’est plus capable, vraiment, de réagir, face à un crime, et on devient assez confus sur qu’est-ce qui est légitime et ce qui ne l’est pas. Pour moi, ça reflète donc la condition qui est la suivante, c’est-à-dire que lorsqu’une personne se sent offensée, il y a maintenant de nouvelles règles sociales qui indiquent qu’on peut se venger dans l’instant présent avec un geste physique. Il n’y a plus personne qui voit clair en ce moment tant ces courants-là sont forts dans un système comme celui du show-business, un système extrêmement dépendant de l’approbation sociale. Lors du gala, on a vu dans un premier temps une salle complètement figée (giflée, elle aussi), à cause de ce système complètement paralysé.

Martin Simonneau

Et qui vient du fait d’une tendance généralisée vers la victimisation. Tout le monde veut être une victime, parce que quand on est une victime, on peut se plaindre, on peut susciter la solidarité des autres, et on peut avoir un comportement de violence légitimé par le fait que je suis une victime. Des choses qui ne se font pas pourront se faire, je suis celui qu’on attaque. Donc j’ai le droit de contre-attaquer, je suis dans une position idéale pour faire des choses que les autres ne peuvent pas faire.

David-Lee Gagnon

Oui, c’est le point le plus important à mes yeux que tu soulèves. On a tendance à penser que les oscars, les cérémonies à Hollywood, c’est inaccessible, très loin de nous, or c’est une erreur de jugement de penser en créant cette distance entre le spectateur ordinaire et le comédien sacralisé. Il faut, au contraire, regarder ça en s’intégrant dans le contexte naturaliste de l’événement en regardant ce qui s’y passe, parce que c’est une extrapolation de ce qui se passe déjà socialement, c’est-à-dire la permission qu’on se donne de se faire justice soi-même, on disait autrefois la justice sauvage, et de rectifier l’environnement conformément à un sentiment, à une émotion spontanée, celle d’être offensé. C’est extrêmement dangereux de métaboliser une réaction négative en un geste externe visant à une correction de l’environnement. S’octroyer la liberté d’avoir une réaction impulsive est la recette de base de la violence.

Mark Elliot

Il faut que le geste violent ait un prétexte noble, c’est-à-dire, une vertu, corriger une injustice, d’où l’idée romantique d’être une sorte de héros qui corrige la justuce, ce qui te confère un pouvoir spécial. Pas étonnant de voir une scène comme ça se dérouler à Hollywood, la terre des super-héros. Cependant, à échelle plus réduite, les mêmes tendances existent. On remarque des situations analogues dans notre quotidien, à l’épicerie, sur la rue, en cette période où les gens sont plus stressés que d’habitude, la pandémie, la guerre, ces situations qu’on est habitué de voir sur des plates-formes vidéos, et qui depuis deux ans ont envahi la rèalité.

Abhisjek Chauhan Kumar

Je pense aux camionneurs qui ont pris la ville d’Ottawa d’assaut en se réclamant du pouvoir de la victime. Nos élus ont pris des décisions sans me consulter, on me force à agir contrairement à mes droits et libertés. Ils «avaient» l’autorisation de ne pas respecter la loi, parce que leur statut de victime le justifiait amplement.

Yu Lin

Il existe pourtant des moyens pacifiques de constester, mais ces moyens-là ne sont plus efficaces. Que des gens prêts à mettre une ville à feu et à sang pour leurs libertés continuet d’appeler leur grabuge comme étant des rassemblements pacifiques n’en demeure pas moins un acte de violence destiné à châtier une situation qu’ils associent à une injustice plus violente contre eux que les moyens qu’ils réclament pour en venir à bout.

Piotr Kalasnik

Oui le mal est peut-être fait. Les gestes violents sont de plus en plus tolérés par l’ensemble des témoins parce qu’ils banalisent forcément des comportements encore jugés comme étant isolés et extrêmes pas plus tard qu’hier. Que les stream médias s’en indignent, où est l’efficacité quand cette indignation devient un motif quotidien chez les éditorialistes. Ça manque terriblement de nouveauté, un discours qui commente une chose qu’on a déjà commentée la veille. La pente est très dangereuse en Amérique du Nord et le Canada ne fait pas exception.

Jim Thibeault

Oui, on est déjà anciens de traiter d’un sujet le vendredi à propos d’une émission de télé qui a eu lieu le dimanche précédent. Pas un jour sans que ça défraie la manchette, et pourtant, il n’a pas fallu une heure, en direct à Hollywood dimanche dernier, pour que l’idée fasse son chemin dans la tête des gens qui avaient accepté un acte de violence d’abord surprenant pour tout le monde, mais qui, dans le courant de la même soirée, applaudissaient l’acteur à tout rompre parce qu’il venait de gagner un oscar.

Dave Simon

Deux agresseurs, deux victimes. Quoi et qui cautionner? L’animalier en bas de chez moi a développé à mon endroit un complexe de persécution parce que j’ai dû lui demander (avec fermeté, j’en conviens, puisqu’il avait ri de moi au dépôt de ma première plainte) de faire réparer sa porte qui créait des vibrations insupportables chaque fois qu’un client entrait et ressortait de son magasin. Ce petit exemple remonte à il y a déjà trois ans. C’était déjà à la mode de transformer un reproche en victimisation et de clamer qu’on se sent comme si l’autre, qui réagit pourtant avec légitimité à une première agression, lui envoyait des menaces à sa sécurité. Ce qui est troublant, c’est la certitude que cette tendance va augmenter. En ralliant des millions de spectateurs à son geste, Will Smith en frappant Chris Rock a consigné l’impossibilité que cette tendance puisse diminuer.